Le prétexte de cette plongée : le trésor que Charles-Quint aurait laissé dans l’église d’Aix, enterré sous les dalles. Pour le découvrir, il faut décrypter deux quatrains – dont un en français en forme de rébus – objet de toutes les recherches et de rivalités. Catherine de Médicis fera appel à Nostradamus pour trouver les clés de compréhension. Jean d’Aillon mettra en scène son personnage principal, Yohan de Vernègues, fil conducteur de l’enquête, qui louvoiera entre moines assassins envoyés par l’Inquisition, les croyants catholiques et reformés rivalisant de violences pour imposer leur loi et leur pouvoir au-delà même de leur religion. Richelieu, en bon centralisateur, y mettra un terme. Sans compter les intrigues internes à la Cour du Royaume de France et la cohorte de jeunes et jolies demoiselles au service de la Reine Catherine. Un mélange explosif et meurtrier.
Ballade en Provence ensanglantée, de 1562 à 1564 principalement, où les plus faibles sont la proie de tous les prédateurs sans pitié. La recherche du trésor, pied de nez culturel tourne autour d’un tableau de Raphaël, comme l’indique le titre « Nostradamus et le dragon de Raphaël », tableau qui est loin d’être un objet unique.
L’allégresse de l’écriture permet de mettre à distance l’horreur de la « guerre totale » qui ne fait pas de prisonniers et entraîne le lecteur dans le dédale des affrontements politiques. Jubilation de suivre le jeune homme, un peu manipulé par son parrain Nostradamus, dans ses aventures policières et amoureuses pour une leçon d’histoire qui se lit…comme un polar !
Nicolas Béniès
« Nostradamus et le dragon de Raphaël », Jean d’Aillon, 10/18
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