Brian de Palma, plus connu comme cinéaste, s’est associé à Susan Lehman pour brosser un tableau des mœurs politiques américaines. Un sénateur en campagne est entouré d’une cour de collaboratrices et collaborateurs entièrement à son service sous la direction d’un « coach » qui se veut organisateur – mais pas gentil – de la course à l’élection ou à la réélection. L’homme des basses œuvres capable de tuer pour protéger son patron et, vraisemblablement, tyran domestique. Un serpent venimeux. La question se comprend : « Les serpents sont-ils nécessaires ? » et la réponse, du côté de Joel Crump – un jeu de mots ? – est clairement positive. Le portrait, à charge, de Barton Brock, le directeur de campagne en question, dévoile les coulisses de ces politiciens qui peuplent les couloirs du Capitole. Les femmes, en contrepoint, apparaissent fortes de convictions et loin de toute magouille. Comment vivre dans cet enfer qui se présente comme un paradis au premier abord ? les fils de l’intrigue apparaissent décousus, la fin leur donne toute la plénitude d’une tragédie teintée de comique.
Nicolas Béniès
« Les serpents sont-ils nécessaires ? », Brian de Palma et Susan Lehman, traduit par Jean Esch, Rivages/Noir
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