« Les morts de Beauraing » est en prise avec les réalités déformées qui nous servent d’environnement. Un attentat a eu lieu dans cette agglomération bruxelloise. Il a visé la communauté catholique et le banc des accusé.e.s est rempli de jeunes belges attirés par le djihad. Un choc. Yves Demeulemeester et Leopold Verbist, associés dans une petite agence de presse, décident d’enquêter. Et la vision simpliste d’un ministre de l’intérieur perd de sa netteté. Se mêle à eux une militaire d’active, Ingrid Mertens, qui veut venger la mort de son fils adoptif pour faire imploser toutes les données et faire jaillir d’autres pistes, d’autres intérêts de groupes qui n’ont aucun respect pour la vie humaine et veulent servir Dieu, le grand diviseur de notre temps. Les responsables ne sont pas là où tout le monde regarde.

Une inversion des données rationnelles est le grand mérite de cette enquête. François Weerts, l’auteur – lui-même journaliste – nous oblige à nous interroger sur la pertinence de nos logiques face à des sociétés de plus en plus irrationnelles qui ne pensent que par la violence et la dictature pour imposer des visions rétrogrades et dangereuses.

Une réussite malgré quelques sauts non justifiés dans l’intrigue. Il arrive à faire froid dans le dos tellement la réalité semble épouser cette fiction.

Nicolas Béniès

« Les morts de Beauraing », François Weerts, Rouergue Noir


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