Indochine 1954, les troupes coloniales françaises sont en train de perdre la guerre. Saïgon bruisse de tous les complots, lieu de rencontres entre tous les espions. Le « deuxième bureau » – comme on disait à l’époque pour les espions français -, la CIA, le renseignement chinois en lien plus ou moins lâches avec les Vietnamiens du Nord, les rouges dans le langage de l’époque, les troupes conduites par Giap et Ho Chi Min. Les trafics, surtout de drogue, sont multiples et couvrent toute l’ex-Indochine.

Lorsque le reporter-photographe vedette de Life Magazine, Robert Kovacs – qui tient beaucoup de Robert Capa – est assassiné en Indochine, Elizabeth Cole – qui tient de Lee Miller -, photographe de la page mondaine, décide de se lancer dans l’aventure pour retrouver les assassins de Kovacs. A ses côtés et avec ses yeux, l’Indochine revit. La guerre coloniale apparaît dans toute son horreur. Le commandement sur le terrain n’y croit plus et les trafics – de piastres – prennent toute la place. Laurent Guillaume, l’auteur de « Les dames de guerre, Saïgon », dresse le portrait de Margoulins, des Corses, unis aussi par leur langue.

Portait de fin d’un monde via la transformation d’une journaliste qui essaie de voir tous les mécanismes secrets du pouvoir qui n’est pas forcément entre les mains de la puissance coloniale.

Nicolas Béniès

« Les dames de guerre, Saïgon – tome 1 », Laurent Guillaume, 10/18


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