« L’envers de la Charité » est d’abord la description de l’hôpital/hospice de Lyon qui abritait des milliers de malades, d’orphelines, de médecins, d’apothicaires sous la conduite des édiles de la ville et de l’église, les sœurs étant aussi les infirmières. Une structure verticale où la contestation et même le rire – du diable sans doute – sont proscrits. Pascal Grant, médecin lui-même, a voulu faire connaître Antoine Toussaint, l’inventeur de la médecine légale. Il en fait aussi un détective pour découvrir pourquoi deux recteurs, chargés de la pharmacie, sont morts assassinés.
L’auteur, c’est parfois fastidieux, ne nous cache rien des avancées médicinales de l’époque, pas toujours pour faire avancer l’enquête. Il représente bien une noblesse déclinante gangrenée par la volonté de s’enrichir à toute force et au prix du sang. La cheffe de bande – une bonne idée – se sait protégée par sa naissance et poursuit ses buts sans se soucier de rien d’autre. Cette aristocrate est aussi financée par d’autres nobles de l’étranger, ces liaisons se manifesteront lors de la révolution.
Pas de fin à ce roman. Vraisemblablement, les protagonistes se retrouveront lors d’une autre aventure. Effet de notre époque, les femmes tiennent le rôle principal. Sans trop d’anachronismes.
Nicolas Béniès
« L’envers de la Charité », Pascal Grand, 10/18
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