Londres 1381.
Paul Doherty, avec comme détective frère Athelstan, poursuit sa chronique de Londres qui a vu la révolte prendre possession de ses rues. Les séquelles sont encore présentes, les braises peuvent redonner naissance aux feux de l’émeute face à la pauvreté et à la misère augmentée d’un hiver rigoureux. Dans ce contexte, une double affaire occupe le moine, responsable de la paroisse de St Erconwald : une série de meurtres de prostituées dépouillées de leur peau. C’est ce qui donne son titre à ces enquêtes, « L’Écorcheur de Londres », référence à Jack l’éventreur, et des assassinats de moines à l’Abbaye de Westminster liés à des questions de géopolitiques comme on dirait aujourd’hui. Là ce sont les promesses du roi d’Angleterre vis-à-vis de l’Ecosse qui sont en jeu.
Avouons que la partie véritablement historique est plus intéressante, plus détaillée que celle de l’Ecorcheur plus traditionnelle, plus psychanalytique. Le lien est ténu entre les deux. Seul le Régent, Jean de Gand, fait son possible pour donner un contenu commun aux deux affaires.
Une réserve qui ne bloque pas le plaisir de la lecture. Doherty donne un aperçu de cette période pas très connue et sait aussi décrire l’abbaye de Westminster pour rendre compte de son histoire.
Nicolas Béniès
« L’Écorcheur de Londres », Les enquêtes de Frère Athelstan – Tome 20 – Paul Doherty, traduit par Élisabeth Kern, 10/18


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