William Wisting est le personnage récurrent de Jorn Lier Horst, un auteur de polar, norvégien, reconnu dans le monde entier. Wisting vieillit. Sa femme est morte et il essaie d’avoir une vie sentimentale. Sa fille est enceinte et va bientôt accoucher. Dans ces contrées l’hiver dure. Avec le soleil, l’enquête sur la mort d’un chauffeur de taxi non élucidée, la police n’a même pas retrouvé le véhicule, peut repartir. Peu d’indices pour retrouver le corps. « Le disparu de Larvik » ne livrera ses secrets que via la mort d’un trafiquant qui lègue à sa petite fille – une amie d’enfance de la fille de Wisting – sa maison et son coffre. Un passage de secrets difficiles pour la femme qu’elle est devenue qui pense que le grand-père a tué sa mère. Ses hésitations, d’une logique individuelle implacable, retarderont l’enquête.
L’intérêt du roman se trouve aussi dans les réactions de la hiérarchie policière et de l’institution judiciaire dans le refus de considérer les nouvelles preuves de l’innocence du coupable présumé, dans une autre affaire apparemment. Description qui fait froid dans le dos.
Nicolas Béniès
« Le disparu de Larvik », Jorn Lier Horst, traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier, Gallimard/Série noire
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