Robert Bloch (1917-1994) a été obnubilé par « Jack the Ripper », Jack l’éventreur, à qui il a consacré de nombreux écrits jusqu’à en faire un immortel. Il est l’auteur de « Psychose » dont la thématique a servi à Hitchcock pour le film du même titre.
10/18 réédite « Le boucher de Chicago », sorte de condensé entre l’éventreur et Landru dans le contexte de l’Exposition Universelle qui a lieu à Chicago en 1893. Moment important pour les Etats-Unis. Les architectes définissent une conception de la ville. On parlera de «Ville blanche» pour qualifier cette architecture qui doit beaucoup aux formes de la Grèce et de la Rome antique. La gare de Philadelphie en conserve la trace.
G. Gordon Gregg, faux pharmacien et docteur, poursuit la tradition américaine – celle des Westerns – en vendant une potion magique, faite d’eau et d’électricité, capable de lutter contre toutes les maladies. Il a construit un château où les passages secrets permettent de donner l’illusion d’être à deux endroits à la fois. Il résout ses problèmes d’argent en assassinant ses épouses et ses créanciers. Une jeune femme, journaliste aux dents longues et au cœur étrange, mettra fin à ses activités. « Le boucher de Chicago », titre de cette enquête, aura vécu. Les réactions de la « bonne société » de Chicago sont bien vues.
Une trame intéressante mais qui reste à l’état de scénario. Une nouvelle qui laisse le lecteur sur sa faim. Une description de Chicago qui vaut la lecture ainsi que l’histoire vraie de ce château.
Nicolas Béniès.
« Le boucher de Chicago », Robert Bloch, 10/18
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