culture/livres
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Nous avons déjà présenté dans l’US-MAG où sur ce site, les précédents ouvrages de notre collègue Vincent Silveira, ancien professeur de mathématiques et militant syndical. Après trois romans historiques et un recueil de nouvelles
[[Quand le Tage s’arrêtait à Tolède, 2011 ; Sara, le médecin troubadour, 2012 ; Contes de la lune rousse, 2015 ; C’était le temps du Verbe, 2014 ; Par-delà le rejet et l’oubli /D’Evariste Galois à Maximilien Robespierre, 2016.]], il propose un opuscule au cœur de l’actualité en cette période électorale et de résistible ascension à l’extrême droite dans notre pays, présenté comme un « conte philosophique ». Il imagine les états d’âme et la métamorphose d’un égaré dans l’idéologie fascisante qui se rendrait compte qu’il a été trompé, qu’il n’était qu’un ‘’pauvre ignare crédule et manipulé’’, en une succession de plusieurs petits contes aux noms aussi divers et colorés que « Le roi sans scrupules », « Le démagogue nu », « Le poète immolé », « Quand don Quichotte fait la manche » ou encore « Le lecteur dénicheur de merveilles »
Dans un parcours pour lecteur pressé (le texte peut se déguster en moins de 2h), il ne prétend pas à analyse sociologique comme d’autres ouvrages savants que nous présentons dans cette rubrique, mais il se présente tout de même comme un appel ‘’au combat, pacifique et déterminé contre la bêtise, la haine et les mauvais instincts’’ et à la réflexion nécessaire ‘’Quand le malheur est trop grand il arrive parfois que les peuples succombent à ces mauvais penchants et s’abandonnent, pieds et poings liés, aux pires démagogues, jetant aux orties les valeurs universelles si chèrement gagnées’’…
Un livre empreint d’humour et d’optimisme, qui, dans un style spécifique au conte, a aussi des dimensions pamphlétaires ‘’Dans cette République, depuis plusieurs saisons, les démagogues et les imposteurs pullulaient et prospéraient plus que de raison. Il faut dire que le gouvernement de la cité allait à vau l’eau, négligeant le bonheur du peuple, trahissant sans vergogne ses aspirations à la justice, la liberté et la solidarité’’… La poésie n’en est pas absente, parfois se déclarant comme telle dans cet extrait de l’épilogue :
’Ne croyez pas, bonnes gens, que c’est un mirage,
Que le fascisme n’est qu’un passage,
Une expérience à endurer, un mal de notre âge,
Qu’il est aisé de sortir de cette cage’’
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Un ouvrage à découvrir qui apporte sa contribution ‘’pour que l’emportent les idées généreuses et solidaires sur l’obscurantisme et le rejet’’.
Philippe Laville


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