Peter May, confiné comme tout le monde en cette année 2020, n’a pu poursuivre ses recherches pour écrire le livre qu’il avait en tête. Son éditeur réclamait pourtant son dû. Il s’est tourné vers Mona Lisa, la guerre et le travail de Maud Taillard de sauvetage des œuvres d’art du Louvre des mains voleuses de la hiérarchie nazie à commencer par Hitler et Göring. Prenant pour argent comptant une légende – ou une réalité ? – d’une copie de la Joconde pour préserver l’original des mains de l’occupant, il bâtit une enquête pour Enzo McLeod, son double écossais vivant en France, « La gardienne de Mona Lisa ». Une intrigue un peu machiavélique qui se devine pourtant facilement, tant l’auteur s’est laissé un peu envahir par la fatigue du confinement. Paradoxalement, son livre précédent, écrit en 2005 et publié en 2020, « Quarantaine », mettait au cœur de l’intrigue une pandémie commençant en Grande-Bretagne et posait des questions actuelles.

Il faudrait lire les deux enquêtes à la suite pour comprendre la nécessité de se replonger dans le passé, et ses histoires, de se plonger dans le sourire énigmatique de la Joconde, de son regard qui donne l’impression de vous suivre à la trace, de vous sonder pour trouver un sens nouveau à la vie.

Nicolas Béniès

« La gardienne de Mona Lisa », « Quarantaine », Peter May, traduit par Ariane Bataille, Éditions du Rouergue.


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