Pieter Aspe, belge néerlandais, est un auteur qui est traduit en séries télévisées. Son double enquêteur, Van In, est fait de chair et de sang. Logiquement, Aspe a choisi les plateaux télé pour cadre de son nouvel opus, « Alibi ». Il en fait un théâtre d’ombres sans véritable consistance en s’attachant à la description des villes et des bières comparées entre Bruges, sa ville, et Anvers, cadre de l’affaire, un cadavre retrouvé brûlé dans la voiture d’un acteur connu. Tribulations diverses des investigations, réactions de la police anversoise face aux ploucs venus de Bruges, méfiances réciproques avec en arrière-fond une histoire d’amour entre l’assistant du commissaire, Versavel, et un collaborateur du film en cours. Chacun.e a quelque chose à se reprocher. Un peu cousu de fil blanc de temps en temps comme des raccourcis un peu rapides.
Pour le reste, l’essentiel tient dans une équation à deux inconnues. Impossible à résoudre sauf à faire l’hypothèse d’une inconnue. Un jeu logique. Il est possible de trouver la solution avant Van In sans, pour autant, arrêter la lecture. Pieter Aspe a une manière bien à lui, malgré toutes ces imperfections, de nous attacher à ses personnages.
Nicolas Béniès
« Alibi », Pieter Aspe, traduit par Emmanuèle Sandron, Albin Michel
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