Victoire Montfort se lance dans une enquête aux résonances actuelles. Comment répandre des « fake news avant les réseaux sociaux » ? En diffusant un mensonge porté par plusieurs personnes obligeant le commissaire Albert Montfort à considérer comme suspect un innocent du crime commis sur un auxiliaire du juge pour faire éclater un trafic de contrebande dans le contexte du blocus du commerce avec la Grande-Bretagne décidé par Napoléon.
Deuxième de cette série, « 1812, Le fiancé de Russie », mêle habilement l’histoire des sages-femmes et la nécessité de lutter contre tous les préjugés, l’Histoire, Napoléon s’est lancé dans la campagne – catastrophique – de Russie et l’intrigue policière qui fait la part belle aux intuitions provenant de la connaissance quasi intime des épouses.
Anne Villemin-Sicherman nous fait entrer dans l’ambiance du 19e siècle napoléonien assise sur une connaissance historique réelle qui passe par la situation des soldats d’infanterie qui souffre des pieds – ensanglantés – à la tête mais font confiance à l’Empereur malgré un nombre de morts en forme de catastrophe pour l’avenir.
Un ton juste qui permet de rassembler tous ces éléments sans oublier le quartier juif de Metz et l’apparition d’un mathématicien juif – et un peu rabbin – Olry Terquem jetant les bases de la balistique.
Nicolas Béniès
« 1812, Le fiancé de Russie », Anne Villemin-Sicherman, 10/18
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