Anne Villemin-Sicherman, après les aventures en 1792 de son vétérinaire Augustin Duroch permettant de tracer la vie quotidienne dans la Révolution française et ses soubresauts, ses combats, nous fait vivre les temps du Premier Consul lors de l’hiver 1803 à Metz. La nouvelle héroïne, Victoire Montfort est sage-femme et son mari, commissaire de police, police qui commence à être reconnue mais dépendante du Préfet, acquis au Consulat et au ministre Fouché, spécialiste des coups qu’il faut bien appeler tordus. « La nuit de la sage-femme » décrit la venue de Madame de Staël, alors en froid avec le Premier Consul suscitant l’émoi du Préfet partagé entre le respect pour la dame et pour Bonaparte, mais est surtout consacré à l’Histoire de la reconnaissance des sages-femmes et de leur formation. Les écoles se formeront dans cette période pour permettre de lutter contre la mortalité infantile.

Pour ce rappel, souvent oublié, ce polar est nécessaire. L’intrigue, sans être inintéressante – un mort qui renaît – n’est visiblement pas l’essentiel. Se cache pourtant derrière la dénonciation du féminicide.

Bien écrit, il fait passer l’information en douceur. A faire lire dans toutes les écoles.

Nicolas Béniès

« La nuit de la sage-femme », Anne Villemin-Sicherman, 10/18


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