Après la mort de Pierre Curie, Marie Curie va poursuivre seule et avec la même détermination ses recherches sur la radioactivité avant de faire des découvertes majeures sur le radium et le polonium.

Dans son travail de laboratoire, elle collabore étroitement avec un élève de Pierre Curie, Paul Langevin qui travaille notamment sur l’électromagnétisme, le mouvement Brownien et la relativité.

Au fur et à mesure de leurs rencontres et échanges professionnels, s’établit entre eux une tendre complicité.

La rencontre avec Paul Langevin va transformer l’austère Marie Curie en femme amoureuse.

Mais le jeune homme est marié et père de trois enfants.

Lorsque l’idylle prendra fin, la rumeur publique et les à priori qui rendent suspecte une femme scientifique auront eu le temps de faire des ravages et Marie Curie est prête à renoncer au prix Nobel qui vient de lui être attribué. Mais Marie est soutenue par Bronia, sa sœur aînée dont l’objectif est de ramener sa cadette dans la Pologne de leur enfance en lutte pour son indépendance.

Théâtre : Le paradoxe des jumeaux
Théâtre : Le paradoxe des jumeaux

L’intérêt du texte qu’ont écrit Jean-Louis Bauer et Elisabeth Bouchaud est que s’il garde à la personne de Marie Curie toute sa dimension de grande chercheuse ; il la présente comme une femme sensible capable des faiblesses humaines de tout un chacun et de souffrir d’une histoire d’amour malheureuse.

La femme austère et vêtue de noir penchée sur sa table de labo fait place ici à une femme amoureuse exposée aux fluctuations d’une histoire complexe.

Elisabeth Bouchaud apporte au personnage de Marie Curie ce mélange de force et de fragilité, de détermination et d’abandon qui la caractérise dans cet épisode de sa vie.

Karim Kadjar est un Paul Langevin pleutre, un homme entre deux histoires, assez lâche pour avoir masqué une issue qui ne faisait pour lui aucun doute.

Quant à Sabine Haudepin, son personnage vient en contre point de celui de Marie Curie. Elle excelle à donner une sœur aînée dont la partition est dans le dosage de sa présence, tour à tour légère et grave selon les degrés d’humeur de Marie.

Voilà un spectacle intelligent, bien construit, bien mis en scène, bien interprété, modeste et dont on ressort content…

Francis Dubois

La Reine Blanche, Scène des arts et des sciences.

2 bis Passage Ruelle 75 018 Paris.

Réservations 01 40 05 06 96 / reservation@reineblanche.com


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