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Alors qu’elle est très satisfaite du personnage qu’elle a créé et croit en ses talents d’écrivain, Louise Delalande, auteure de roman de gare à l’eau de rose, est rattrapée par son éditeur qui lui annonce que, les ventes de ses livres déclinant, elle doit se reconvertir. Et pourquoi pas écrire une autobiographie bien trash, qui passionnera ses lecteurs ? C’est cela qu’ils veulent désormais. Mais elle n’a rien à raconter, entre mari sophrologue et vie remplie seulement par les histoires de son personnage et les boules de coco dont elle se gave ! Sous la contrainte et pour continuer à vendre, elle va s’inventer une vie rocambolesque, pleine d’aventures croustillantes ou effroyables.
le_grand_deballage.jpg Sébastien Blanc et Nicolas Poiret ont écrit le texte en pensant à l’univers très rose de Barbara Cartland, mais aussi aux films anglais des années 60 et 70, comme The party. Anne Bouvier, qui signe la mise en scène, place Louise, vêtue d’un déshabillé de satin, dans un univers très kitsch, avec grande poupée vêtue en infirmière, le personnage de ses romans que cajole Louise. Les aventures de cette infirmière aux amours tumultueuses sont évoquées à très grande vitesse (normal pour un roman de gare) et de façon désopilante sur l’écran vidéo en fond de scène. Quant à l’éditeur, il lui faut être excentrique pour s’imposer dans ce monde où le paraître est essentiel. Il est donc vêtu d’un costume voyant à carreaux jaunes et noirs.

Linda Prévot Chaïb se déchaîne en Louise s’inventant une vie déjantée. Elle troque son déshabillé pour un fourreau scintillant paré de plumes de paon, elle est prête à tout, à poser nue, à faire sa promo à la télévision et surtout à écrire n’importe quoi ou presque. D’ailleurs c’est déjà ce qu’elle faisait !

Pascal Zelcer est tout aussi déchaîné. Cynique et déterminé, il s’efforce de nourrir l’imagination de son auteur, se met des perruques hirsutes, imagine un mari infidèle, l’héroïne assassinant la secrétaire-maîtresse et son arrestation en direct pendant le 20h. Comme il faut de la nouveauté, il envisage une parution à raison de 3 pages par semaine pendant cinquante-deux semaines « 3 pages c’est bien, ça se lit entre deux stations de métro ».

Grâce à eux on se laisse emporter dans cette comédie loufoque sur les exigences d’une société où le buzz fait la célébrité.
Micheline Rousselet

Du mercredi au samedi à 20h, le dimanche à 18h
Théâtre La Boussole
29 rue de Dunkerque, 75010 Paris
Réservations (se réclamer du Snes et de cet article : demande de partenariat Réduc’snes en cours ) : 01 85 08 09 50

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