Machine de cirque, la compagnie québécoise qui nous avait émerveillé par ses prouesses vertigineuses l’an passé, revient à Paris avec de nouveaux circassiens et un nouveau spectacle tout aussi éblouissant. Dans un décor blanc minimaliste, qui pourrait être celui d’une galerie d’art contemporain où les éléments de décor se déplaceraient, sept circassiens et circassiennes, en costume élégant (Adam Strom, Antoine Morin, Connor Houlihan, Gaël Della-Valle, Pauline Bonanni, Marie-Michèle Pharand et David Trappes) accompagné.e.s par une musicienne déjantée au chignon de travers (Lyne Goulet) font feu de tout bois. Alliant un talent de clown à leur virtuosité d’acrobates, ils évoquent une déambulation d’un public qui regarde les œuvres, un cocktail de vernissage, une file d’attente jusqu’à ce que, à la fin, le blanc laisse place à la couleur, Pauline Bonanni et Connor Houlihan utilisant leur corps comme hommage aux œuvres de Jackson Pollock ou de Yves Klein.
Tout est prétexte à un festival d’acrobaties au sol, de main à main, de portés, de lancers, de jonglage à un rythme qui ne se relâche jamais. Les barres russes permettent à Pauline Bonanni et Antoine Morin, formidables voltigeurs, d’aller taquiner les étoiles tandis que les planches coréennes sont l’occasion de sauts périlleux, de vrilles qui les mènent à des hauteurs insensées et avec des atterrissages d’une précision diabolique. On est ébloui par tant d’audace et d’inventivité.
Micheline Rousselet
Jusqu’au 26 novembre à La Scala, 13 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris – du mardi au vendredi à 19h, le samedi à 15h et 19h, le dimanche à 15h – Réservations : 01 40 03 44 30 ou www.lascala-paris.com
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