Le groupe « House of Echo » conduit par le pianiste/claviériste Enzo Carniel se veut une chambre de résonances de toutes les musiques. Le but affirmé pour ce troisième album, « Walls down », est de faire tomber les murs au moment où les gouvernements de chaque pays du monde n’ont qu’une seule idée en tête, en construire pour se protéger du reste du monde, des migrants en particulier. Sans comprendre que la culture ne vit que pas la confrontation avec d’autres ou par l’apport de l’Autre.
Pour l’avenir de la musique, les murs et les frontières ne sont pas un obstacle. Pour construire de nouvelles pistes, pour faire surgir la musique de notre temps, il faut soulever toutes les chapes de plomb qui pèsent sur les possibilités de créer.
Pour Enzo Carniel et ses compagnons de voyage : Marc Antoine Perrio, guitare, Ariel Tessier, batterie et sons de pierres, Simon Tailleu, contrebasse et Bruce Sherfield voix, l’ouverture apparaît comme une nécessité vitale. Chez eux, le jazz reste la matrice – disons plutôt, le balancement et la diction – à laquelle se rajoutent les musiques électroniques et des références à la musique contemporaine. Un collage qui fonctionne. Le groupe conduit le cerveau vers des zones peu explorées pour laisser la place à l’imaginaire. L’album est un tout qu’il faut écouter comme tel.
Nicolas Béniès
« Walls down », Enzo Carniel – House of Echo, Jazz&People.
Des militants partagent ici des critiques littéraires, musicales, cinématographiques ou encore des échos des dernières expositions mais aussi des informations sur les mobilisations des professionnels du secteur artistique.
Des remarques, des suggestions ? Contactez nous à culture@snes.edu