Josephine Davies, ténor et soprano saxophones, avec son trio – James Maddren, batterie, David Whitford, basse – propose une méditation à partir de la démarche Zen bien située dans le titre « Satori », l’éveil spirituel renforcé par « How Can We Wake ? », comment pouvons-nous nous éveiller ? Un appel à la méditation bien dans l’air de notre temps covidé.

La référence évidente et qui poursuit l’auditeur tout au long des compositions de Joséphine Davies est le Coltrane de « A love supreme ».  La saxophoniste ne craint pas, comme Coltrane lui-même, de s’introduire dans les blessures d’Albert Ayler. Ainsi elle donne un élan supplémentaire à sa création.

Les titres mêmes tissent les liens de ces musiques qui trouvent leur origine dans l’hindouisme et  voudraient faire entrer le monde dans les possibles de la libération, la joie, la compassion, l’affliction pour faire advenir le meilleur.

Une musique qui suppose du temps, le temps d’entrer dans cet univers, le temps aussi du retour sur soi. Il faut souligner la cohésion du trio qui permet l’expression de la saxophoniste pour donner le relief nécessaire à sa musique. Il n’empêche, il arrive qu’un léger ennui affleure, nécessaire peut-être à la méditation.

Nicolas Béniès

« Satori : How Can We Wake ? », Josephine Davies, Whirlwind Records


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