Le jazz sonne comme… la musique de sauvages qu’il est aussi.

Emmanuel Bex a construit un nouveau « Bex’tet », un trio qui se veut au carrefour de ses mémoires et de ses influences pour transmettre l’héritage à la génération d’aujourd’hui. « Round Rock » fait penser à Bill Haley pour une génération précédente à celle d’Emmanuel et signe la volonté de faire bouger les corps pour faire monter le sang de la révolte à la tête. L’organiste se fait ici un peu accordéoniste, un appel à d’autres souvenirs, d’autres liens qui se manifestent pour une « Marseillaise » de clôture de cet album qui s’est ouvert avec une autre « Marseillaise » pour évoquer les mannes de Django et de Stéphane Grappelli pour leurs retrouvailles après la deuxième guerre mondiale.

D’autres références biographiques sont présentes dans les compositions à commencer par Jacques Brel ou la chanson « J’irai revoir ma Normandie », le pays de naissance d’Emmanuel qui lui a donné « le blues » comme il le reprend souvent dans ses concerts.

Les deux jeunes musiciens, Antonin Fresson aux guitares et Tristan Bex à la batterie, ne s’en laissent pas conter et tiennent la dragée haute au chef, obligé de compter avec eux quelque fois contre eux pour construire une musique qui tient du blues, de tous les jazz et d’une teinte propre à ce trio, une musique sauvage qui n’exclut pas la tendresse comme la fraternité.

Faites l’expérience…

Nicolas Béniès

« Round Rock », Le Bex’tet, Le Triton/L’autre distribution


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