« Orbit », le titre de l’album, indique immédiatement l’ambiance. Voir la terre de loin, sans se laisser encombrer par les usages, musicaux comme les autres. Créer des espaces de liberté pour soulever des corps encombrés de pesanteur, faire rêver, ouvrir des portes. Le trio émerge comme un vaisseau spatial en route pour une destination inconnue. Les années lumières défilent pour construire un monde en devenir.

Le sous titre, « in-visibility », joue aussi sur les mots pour souligner les mémoires du jazz, invisibles tellement elles sont présentes. Toutes les mémoires pour façonner celles des futurs inscrites dans le champ infini des possibles.

Stephan Oliva, piano et compositions, Sébastien Boisseau, contrebasse et Tom Rainey, batterie se connaissent bien et jouent ensemble depuis 2016. Leur dialogue est constant pour permettre à chacun de n’être pas à sa place. Le piano peut se faire percussion tandis que la batterie se fait instrument mélodique et la contrebasse soliste et gardienne du rythme s’évade aussi vers des espaces sans frontière.

Une musique qui ne se refuse rien, mélange étrange de traditions, celle du « free jazz » notamment – sans le crier sur les toits – et de modernité pour ouvrir les yeux et les oreilles, pour imaginer un autre monde qui bruisse de bruits venus d’ailleurs.

Nicolas Béniès

« Orbit, in-visibility », Oliva/Boisseau/Rainey, Yolk Music


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