Michel Prandi, guitariste, à l’écart des modes, construit son travail. Il en est au volume 3 de « L’électriptyque », uns sorte de suite qu’il poursuit et personne ne sait s’il arrivera à la rattraper. Il est accompagné dans cette recherche par Frédéric Monino à la basse électrique véritable ancre pour l’ensemble du groupe, François Laizeau, batteur et percussionniste, qui continue de faire la preuve de sa capacité d’invention et Rémi Ploton, au piano.
Il cherche de nouvelles voies, de nouveaux collages associant les musiques, les métriques pour faire surgir le neuf de toutes ces mémoires, mémoires d’un passionné de jazz. Mémoires sans doute partagées avec le groupe de musiciens de Montpellier.
La musique mécanique semble une des références. Il manque à ces compositions la hargne la rage, la violence. Elle est trop gentille même si elle danse et nous fait bouger. Un pas de plus et Michel Prandi pourrait dépasser sa propre tradition, celle des guitaristes dans la lignée de Pat Metheny. Telles que, ces compositions s’écoutent. Elles décollent même de temps à autre pour nous faire atteindre le pays des rêves… Il faut suivre cet électriptyque, des surprises surgiront…
Nicolas Béniès.
« L’électriptyque », Michel Prandi, Pype Line Productions
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