Florian Favre, pianiste et Suisse de Fribourg, veut, dans cet album au titre plein de passé qui pourrait le faire passer pour un nostalgique, « Idantitâ », rendre actuelle la tradition musicale de son pays tout en proposant, aussi au piano préparé comme à la voix, des portraits. Dans le nom du label – Traumton – figure le rêve d’un avenir fraternel qui retrouverait ses racines pour dialoguer avec l’autre échanger et créer.
Des compositions de Bovet, « très populaires dit-il même si elles ne passent pas à la télévision » et les siennes pour dessiner des paysages imaginaires ni dans le passé ni dans le futur. Evocations d’airs « traditionnels » fécondés par Florian Favre, pour leur donner la jeunesse dont ils ont besoin pour faire partie de notre temps. Le jazz jette un peu de sa virulence pour marquer – le pianiste est un ancien footballeur – les buts de notre présent commun.
Nicolas Béniès
« Idantitâ », Florian Favre, Traumton Records
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