Il est toujours attendu et, souvent, arrive. Quand il est là, il se passe quelque chose. Zorro bien sur. Qu’un groupe se nomme « Z Comme » laisse entendre qu’il était attendu. Pourquoi pas ? Ce deuxième album, à ma connaissance, se veut « disruptif » comme on dit galamment aujourd’hui. « Dis_order » ont-ils titré. Le désordre pour jeter un peu d’huile sur un feu mourant, redonner de la vie, refaire le chemin de la musique. Au prix d’un ordre contrarié, d’un ordre dit, voulu pour donner un semblant de cohérence à une sorte de collage de références assises sur le temps.
Un peu hypnotique, répétitif et dansante, la musique du quartet ne craint pas d’invoquer les mânes des derviches tourneurs comme la musique arabe. Julien Behar, saxophones et compositions, Christophe Chaïr, percussions, Stéphane Decolly basse électrique et Philippe Rak, vibraphone, marimba forment un tout, un ensemble. Le dernier thème, composition collective du quartet, « Ras el Hanout » – jeu sur les sonorités – révèle la manière de fonctionner de ces musiciens. Les influences sont ouvertes et visibles pour aller vers la transe. Pour parfaire leurs idées, ils ont invité d’autres instrumentistes pour leur prêter main forte pour les collectives.
Nicolas Béniès.
« Dis_order », Z Comme, Inouïes Distribution
Des militants partagent ici des critiques littéraires, musicales, cinématographiques ou encore des échos des dernières expositions mais aussi des informations sur les mobilisations des professionnels du secteur artistique.
Des remarques, des suggestions ? Contactez nous à culture@snes.edu