Anne Pacéo, battrice – si on extrapole les recommandations de l’Académie française – a voulu construire un album qui s’inspire à la fois de la pulsations du jazz – John Coltrane en particulier -, des musiques de l’Afrique de l’Ouest mais aussi de James Black, Fauré, Steve Reich et, sans doute de quelques autres. Sans oublier la tragédie des migrations et des guerres, les violences faites aux femmes, la nécessité des luttes féministes où que ce soit dans le monde.
« Bright Shadows », est un titre en forme d’oxymore, ombres luisantes, qui la voit devenir vocaliste tout en restant battrice. Une suite qui se veut à l’image de la musicienne qui nous entraîne dans un voyage dans le temps et dans l’espace. Une composition ambitieuse où l’auditeur se perd et quelque fois abandonne. Il faut entendre cette tentative capable de renouer avec un programme un peu laissé de côté : inscrire résolument les compositions dans le contexte social et politique de notre temps troublé.
Nicolas Béniès
« Bright Shadows », Anne Pacéo, Laborie Jazz, Socadisc
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