Edward Perraud a, cette année 2015, sorti le deuxième opus de son propre groupe, « Synaesthetic Trip » soit, dans une traduction totalement approximative, un voyage immobile de perceptions simultanées associant différents sens. Un programme qui tient du sublime. D’autant qu’il en rajoute avec le titre : « Beyond the predictable touch », soit au-delà du prévisible pour retrouver le credo de « Das Kapital ».
Là aussi, il fait appel à toutes les musiques, même celle des grands orchestres de danse des années 30. Les multiples citations pourraient faire l’objet d’un jeu des 1000 euros musical. Le collage se transforme en puzzle. Chaque pièce prend sa place tout en existant par elle-même. Benoît Delbecq, piano et claviers, Bart Maris, trompette et bugle et Arnaud Cuisinier, contrebasse s’inscrivent dans cette esthétique. Le groupe fonctionne. Les invités, Daniel Erdmann, saxophone ténor et Thomas de Pourquery, saxophone alto, sont à l’aise dans cette atmosphère et pour cause…
Ils savent ne reculer devant rien, devant aucun mauvais goût, aucune bluette pour la travailler au corps et à l’âme et la transformer sans qu’elle s’en rende compte. Ils ne craignent ni le romantisme ni l’improvisation la plus débridée.
Nicolas Béniès.
« Beyond the predictable touch », Edward Perraud, Quark distribué par L’Autre Distribution.
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