Un groupe qui a décidé de prendre le nom de « Imperial quartet » autorise la référence à la Nouvelle Orléans et à ses fanfares comme un retour à la naïveté première, à la danse qui a longtemps accompagné la musique de la Louisiane. Le Free-Jazz, si décrié aujourd’hui qu’il n’arrive plus à se faire entendre, avait retrouvé la forme première des marches en travaillant la sonorité des instruments. Albert Ayler avait parfait la démarche en créant un son à nul autre semblable.

La quartet, Damien Sabatier et Gérald Chevillon se partagent les saxophones, Joachim Florent, contrebasse et Antonin Leymarie batteur dansent les rythmiques pour libérer les corps et les âmes, fait une fois encore la démonstration de la réunion des extrêmes, en se lançant à corps perdu dans le bouillonnement musical issu de cette contrée victime du dérèglement climatique comme de la folie capitaliste.

« All Indians ? » interrogent-ils, tous indiens, tous amérindiens, acadiens, afro-américains ? Toustes sommes issu.e.s de ces mémoires.

Une musique sauvage, virulente, joyeuse qui affirme qu’il faut savoir arpenter tout le champ jazzistique.

Nicolas Béniès

« All Indians ? », Imperial Quartet, Compagnie Impérial/InOuie distribution


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