Raphaël et Olivia ont dix huit ans quand ils se rencontrent sur les bancs de la faculté et qu’ils tombent amoureux fous l’un de l’autre.

Leur grande histoire d’amour les accompagne dans le choix de deux voies professionnelles différentes. L’écriture pour lui, le piano pour elle.

Dix ans plus tard on les retrouve mariés mais beaucoup moins passionnés. Raphaël a publié des best-sellers mais Olivia a raté sa carrière de soliste.

Un soir, à la suite d’une dispute du couple, Olivia découvre qu’elle n’est plus amoureuse de Raphaël.

Le lendemain, Raphaël se réveille seul dans un monde parallèle où Olivia qu’il n’aurait jamais rencontrée lui est devenue une totale inconnue.

Lorsque de nouveau, les chemins de Raphaël et d’Olivia se croisent, tout est à refaire depuis le début pour que tous les deux tombent de nouveau amoureux l’un de l’autre et se reconnaissent….

cinéma : mon inconnue
cinéma : mon inconnue

Hugo Gélin n’a pas choisi la facilité en plongeant l’histoire romanesque de Raphaël et Olivia dans le fantastique tout en conservant à ses contours une très large part de réalisme.

L’idée de départ du réalisateur qui, en 2011 avait réalisé «  Comme des frères  » salué à sa sortie comme une œuvre originale et tendre, était de réaliser une comédie romantique à l’anglo-saxonne mais dans une tonalité purement française.

Ses sources d’inspiration allaient du côté des films de référence qui ont eu pour dénominateur commun de raconter des histoires dont la part de fantastique repose sur un fond de réalisme.

Le sujet de son film allait porter sur la question de savoir ce qu’aurait été une existence si on n’avait pas rencontré l’homme ou la femme de sa vie et si, en n’ayant pas rencontré telle ou telle personne, ce qu’il en aurait été de sa vie professionnelle ou amoureuse…

L’audace d’Hugo Gélin (le petit fils de Daniel Gélin et de Danièle Delorme) était d’assortir cette histoire hybride, les fluctuations d’une histoire fantastique, à des personnages gardant les pieds sur terre même s’ils sont confrontés du jour au lendemain à d’étranges constatations.

Si Hugo Gélin n’atteint pas toujours la fluidité, la virtuosité des comédies américaines des années 50-60 vers quoi il lorgne, il a réalisé un film qui tranche avec ce que la comédie française propose habituellement, par l’originalité de son sujet et de son propos, un rythme soutenu et le jeu à la fois léger et affirmé de ses trois interprètes.

François Civil n’est pas seulement vif, charmant et drôle. Il est efficace et tourne à l’avantage de son personnage son physique irréprochable de « gendre idéal ».

Joséphine Japy a toute la grâce des interprètes américaines de l’époque et Benjamin Lavernhe allie fermeté et charisme à une grande légèreté de jeu.

On passe un très bon moment en compagnie de ces trois-là !

Francis Dubois


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