Alors que l’île de Guernesey est sous l’occupation allemande nazie, quatre amis, Elisabeth, Eben, Isola et Dawsey qui rentrent d’une soirée arrosée, se retrouvent nez à nez avec des militaires allemands qui menacent de les arrêter pour avoir enfreint le couvre-feu.
Pour se tirer d’affaire, Elisabeth invente qu’ils appartiennent à un improbable supposé club littéraire : « Le cercle des amateurs d’épluchures de patates » en référence au pauvre plat que les îliens fabriquent avec des épluchures de pommes de terre.
C’est ainsi que naît un cercle littéraire qui va les réunir régulièrement pour discuter des ouvrages qu’ils peuvent se procurer.
Londres 1946, Juliet Ashton, jeune journaliste et écrivain, au moment où elle est en panne d’inspiration, reçoit une curieuse lettre émanant d’un membre du mystérieux Club de lecture de Guernesey. Intriguée par la missive, elle décide de se rendre sur l’île. A son arrivée, elle se retrouve face aux excentriques membres du « Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates » et découvre en la personne de l’expéditeur de la lettre, un charmant jeune fermier du nom de Dawsey au charme de qui elle n’est pas insensible.
La singularité des personnes qu’elle rencontre, leurs confidences et bientôt l’attirance que Juliet ressent pour Dawsey vont, au fil de son séjour auprès d’eux, modifier son regard sur le monde et le cours de sa vie.
Le film de Mike Nowell est une adaptation du « Cercle littéraire d’épluchure de patates », roman épistolaire de Mary-Ann Shaffer écrit en collaboration avec sa nièce Anne Barrous.
«Le cercle littéraire de Guernesey » est un œuvre en apparence très académique par sa structure narrative, la photographie, les costumes et le jeu classique des comédiens.
Cependant, la rigueur avec laquelle le récit est conduit évite tout sentimentalisme et l’humour qui naît des personnages et des situations produit l’effet d’une très légère distanciation, une sorte de pas de côté narratif particulièrement bienvenu.
« Le cercle littéraire » qui est un vrai régal de l’œil,mêle avec virtuosité romanesque, drame historique, étude de caractères et comédie.
Le principe du flash-back est toujours utilisé à bon escient et apporte au film un rythme qui le rend passionnant de bout en bout.
Quand on aime les belles histoires romanesques …
Francis Dubois
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