Jane Hammond est une jeune femme menue, au caractère bien trempé mais qui, au départ, n’a rien d’une héroïne. Elle a épousé Bill, l’un des plus redoutables bandits de la région.

Pour avoir défié les frères Bishop, des « pointures » du banditisme, celui-ci rentre un jour agonisant, le dos criblés de balles.

Le temps est désormais venu pour Jane de laisser de côté ses robes pour revêtir le pantalon noir et retrouver son pistolet dont la précision de tir n’aura bientôt plus de secret pour elle.

Mais pour réussir sa vengeance et ne pas se retrouver seule face aux Frères Bishop, Jane qui a besoin d’aide, n’en voit qu’un pour la seconder : Dan Frost, son ancien amour.

Même si celui-ci se fait un peu prier pour la suivre dans l’aventure, il finit par accepter.

Ensemble, Dan et Jane élaborent des pièges qui finiront par attirer les hommes des Bishop vers une mort certaine.

Mais l’accomplissement de la vengeance n’interdit pas aux sentiments que les anciens amants avaient autrefois l’un pour l’autre, de refaire surface…

Cinéma : Jane got a gun
Cinéma : Jane got a gun

« Jane got a gun  » est un vrai western issu de la grande tradition hollywoodienne,

Si les codes du genre sont respectés à la lettre, si chaque bandit est à sa place, si les chevauchées et les batailles rangées, le maniement des colts sont de rigueur, si la ville de l’action est parfaitement reconstituée; s’il ne manque aucun cadre rocheux aux grands espaces désertiques, le scénario est délibérément moderne même si c’est dans la mouvance des John Ford, Sergio Leone ou Clint Eastwood qu’il a trouvé indiscutablement sa source.

Gavin O’ Connor s’écarte de ses modèles en approchant de très près ses personnages en les dessinant avec précision. Les sentiments comptent et les hommes pleurent. Les attendrissements ne se dissimulent pas au nom d’une virilité ancestrale.

La caméra est proche des corps, des visages, au point de les noyer dans le mouvement où ils sont pris. Les bruns roux, les ocres chatoient et les retrouvailles avec la petite fille perdue dans les aléas de la vie se fait dans la plus grande sobriété.

Nathalie Portman est superbe de fragilité et de détermination. Son partenaire est un amoureux frémissant au regard angélique.

«  Jane got a gun  » est une bonne surprise et avec le film on se replonge avec délice dans un monde qui n’arrive plus dorénavant sur nos écrans, que par à-coups.

En tous cas, voilà une magnifique occasion de renouer avec le western.

Francis Dubois


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