Dette s’est occupée d’Heidi depuis la mort de ses parents. Aujourd’hui, elle ne peut plus assurer la garde de la fillette et se trouve dans l’obligation d’aller la confier à son grand-père, un vieux bougon qui a la réputation de n’adresser la parole à personne et d’avoir un cœur sec.

Lorsqu’après une longue marche à travers l’Alpe, la fillette et sa tante arrivent enfin au Chalet du grand-père, celui-ci refuse tout net de prendre en charge sa petite fille et pour couper court à toute tentative d’arrangement, se contente de claquer la porte.

Heidi, du haut de sa spontanéité et de sa candeur, parviendra-r-elle à amadouer le vieil ours solitaire ?

On n’en doute pas mais la petite fille avant de faire un choix de vie, sera passée par milles péripéties, des rencontres et des émotions diverses.

Le personnage d’Heidi est dans tous les souvenirs à cause des célèbres adaptations cinématographiques ou télévisuelles qui ont marqué les esprits depuis le classique du cinéma suisse des années cinquante jusqu’à la fameuse série des années 70 en passant par Shirley Temple ou le grand classique de l’animation japonaise qu’est la réalisation de Miyazaki Hayao.

Cinéma : heidi
Cinéma : heidi

Le producteurs Reto Schaerli et Lukas Hobi de la Société lucernoise Zodiac Pictures ont voulu faire revivre, une fois encore, cette figure légendaire et « Heidi » est devenue une super production avec tournage en studio, reconstitution historique et casting de prestige.

Sous la plume de la scénariste Petra Volpe, l’histoire repose sur les deux romans que Johanna Spyri a consacré à la jeune héroïne des montagnes et la distribution du rôle s’est faite en fonction de nouvelles données : Heidi est une petite fille d’aujourd’hui au caractère bien trempé, à la personnalité forte, hostile aux règles établies et aux hiérarchies sociales.

La jeune actrice Anuk Stefen a été choisie parce qu’elle parle le dialecte grison mais surtout pour son charisme et ses belles capacités de jeu, pour la maturité qu’elle sait si bien transmettre à son personnage.

La participation de Bruno Ganz, immense comédien, dans l’un des rôles les plus emblématiques de la culture suisse, est l’un des atouts du film.

Cette nouvelle adaptation qui décrit une réalité de cette fin du 19ème siècle d’une grande dureté, est beaucoup plus réaliste et beaucoup plus crue que les précédentes.

« Heidi  » est ici une fable universelle et intemporelle, une continuité maîtrisée qui utilise à merveille les superbes paysages et qui dose parfaitement les émotions à travers des situations qui répondent aux codes du genre.

Si l’émotion gagne souvent le récit, si les clichés du genre sont au rendez-vous, les atmosphères mélodramatiques sont soutenues par une mise en scène menée de main de maître et une interprétation de haute volée.

« Heidi  » est l’occasion de verser quelques larmes sans en avoir honte !

Francis Dubois


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