Michel et Franck, deux frères quadragénaires qui se sont improvisés restaurateurs de vieilles habitations, arrivent dans une ville de banlieue pour un nouveau chantier.

Duo de bras cassés, ils ne sont pas à cours d’imagination pour inventer des combines et des supercheries qui foirent le plus souvent.

Michèle, qui tient une agence immobilière, a fait appel à eux pour rénover un pavillon mais au même moment, ils sont sollicités par une grande surface pour réparer un dégât des eaux.

A quel chantier donner la priorité puisqu’il sont pressés par les délais très serrés des deux côtés ?

Michel pencherait pour donner priorité à Michèle dont il est, au premier regard, tombé amoureux.

Si Michel est naïf, Franck déborde d’idées pour imaginer des petites combines qui mettent parfois en péril leur duo de pieds nickelés.

Jusqu’au jour ou Franck, avec la complicité d’une vendeuse révoltée d’un magasin de bricolage qui rêve de liberté et de voyages, entreprend un «gros coup».

Cinéma : des plans sur la comète
Cinéma : des plans sur la comète

L’idée de départ du film en valait bien une autre. Et pour renouer avec des projets cinématographiques basés sur un duo d’acteurs qui ont fait leur preuve auprès du grand public, Guilhem Alesland a eu la bonne idée de réunir deux «tempéraments» attachants liés juqu’ici, pour l’essentiel de leur filmographie, au cinéma d’auteurs : Philippe Rebbot personnalité singulière, souvent cantonné dans des seconds rôles qu’il marque de son regard étonné et Vincent Macaigne jusque là voué aux rôles de looser attendrissant.

Le scénario ne manque pas de rebondissements prometteurs, les comédiens jouent leur partition avec l’énergie qui convient. Les dialogues, s’il ne sont pas toujours percutants, ne sont pas non plus en cause. Alors pourquoi le film qui résulte de tous ces avantages est-il décevant ?

Pourquoi le duo d’acteurs savoureux ne tient pas ses promesses alors que chacun séparément fait ce qu’on attend de lui ?

Il faut aller chercher du côté des rôles féminins pour que «Des plans sur la comète» décolle. Suzanne Clément développe des qualités comiques indéniables associées à une belle énergie et Hafsia Herzi campe un personnage-hérisson aux épines sensibles avec efficacité.

Mais, malgré leurs performances et bien que tous les ingrédients de la comédie soient réunis, la mayonnaise ne prend jamais vraiment et le film reste à la traîne de ses ambitions.

Il n’en demeure pas moins qu’il se laisse voir et que certaines séquences sont drôles dont une scène d’ouverture convaincante où, au volant de leur camionnette, les deux frères, à un point délicat de leur itinéraire, interprètent différemment les indications du GPS.

Dans la toute dernière partie du film, le récit change de ton mais pourquoi pour souligner ce basculement des personnages dans l’émotion, le réalisateur a-t-il recours à un ralenti ?

Francis Dubois


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