La jeune chorégraphe israélienne Nina Straub poursuit son écriture chorégraphique, où musiques, paysages et couleurs s’harmonisent pour créer une ambiance hypnotique. Après bleu pour Yearnings en 2016, orange pour Where the sun sets en 2017, noir pour Waterfalls en 2019 c’est dans le vert qu’elle nous immerge cette année pour Faintings.
En fond de scène les branches d’un saule pleureur très graphique tombent gracieusement vers le sol et accueillent en leur cœur une petite structure de bois qui abrite la musicienne Zoé Polansky avec ses instruments. Devant cet arbre trois danseuses, Meshi Olinky, Tamar Kisch et Nina Traub arpentent la scène, semblant chercher un rapport intime à la nature. Vêtues de vert, coiffées d’une perruque aux longs cheveux verts qui tombent comme en écho au saule pleureur, elles s’élancent telles des oiseaux, retombent les pieds frappant le sol avec une précision étonnante. À l’excitation du mouvement succèdent des périodes où s’installent le repos et le silence seulement troublé par la respiration des danseuses, avant que l’élan les emporte à nouveau.

Un équilibre entre mouvements et repos, rapidité et abandon totalement fascinant.

Micheline Rousselet

Spectacle vu dans le cadre de Séquence Danse Paris 2023 au Centquatre-Paris, 5 rue Curial, 75019 Paris – le festival se poursuit avec de nombreuses compagnies jusqu’au 17 mai – www.104.fr – Réservations : 01 53 35 50 00 ou billetterie@104.fr

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