Le thème d’un trésor caché a toujours fait flamber les convoitises. De ce point de vue le Père Noël a de beaux jours devant lui. Pour s’approprier ce Graal, le comte Henri de Jarcourt en ses terres du Morvan en cette année 1438 devra passer un Pacte avec le Diable, sous la forme d’un soudard en quête de rapines. Une vieille idée, celle de Faust, que Max Clanet utilise de manière originale même si le fin est connue, par l’intermédiaire du lieu où devrait nicher le trésor, une abbaye composée de nonnes.
« Le sang des nonnes » repose sur la construction d’un climat construit à partir de superstitions, de croyances et de faits pas toujours très bien interprétés. La résolution finale est intelligente et interroge sur le poids des préjugés. Le froid glacial pèse aussi sur le déroulement habituel de ces nonnes condamnées par le pacte du Comte.
L’auteur décrit aussi le fonctionnement de l’abbaye, les rapports entre les serfs et les nonnes, les troupes d’affamés qui se forment pour piller, les défenses des monastères et les rapports hiérarchiques au sein de la communauté.
Un modèle de ce genre, un thriller dans un endroit plus ou moins clos, un pacte faustien forcément inutile et les conséquences logiques de cet accord…
Nicolas Béniès
« Le sang des nonnes », Max Clanet, nouveau monde/collection sang froid
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