Tristan Mathieu est, paraît-il, le pseudonyme d’un jeune historien. Il faut dire que le Paris de 1800, Bonaparte en qui perçait Napoléon, pour paraphraser Victor Hugo, est en Italie déjà habitué à la conquête. La Révolution a perdu de son charme. Les corrupteurs et corrompus occupent le devant de la scène à commencer par Joséphine de Beauharnais épouse du Premier Consul. La rumeur prend soudain de la consistance. Bonaparte serait mort. L’auteur décrit la panique qui s’empare des institution, chacun.e voulant prendre la place du défunt pour continuer ses affaires à commencer par le frère du futur Empereur. Talleyrand et Fouché vont s’unir pour prendre le pouvoir face à cette disparition. Les descriptions de ces deux protagonistes sont l’un des coups de maître de ce roman, « La main de sang ». L’autre se trouve dans la création de deux personnages dépendants de Talleyrand. L’un qui a fuit la France au moment de la Terreur, Armand de Calvimont, l’autre Julie, descendante d’une ci-devant, pupille de Talleyrand qui se sert d’eux sans vergogne.
Tristan Mathieu a su recréer l’ambiance du temps. De temps à autre, il donne l’impression de réaliser un reportage dans la manière de décrire les événements. Une réussite.
Nicolas Béniès
« 1800, La main de sang », Tristan Mathieu, 10/18
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