Ils sont cinq devant une étrange machine, tentant de proposer des objets pour satisfaire un bonhomme hirsute à l’air ronchon et menaçant, qui finit par en saisir certains pour faire de la musique. Le bonhomme à peu près calmé, ils s’élancent, grimpent, sautent, glissent le long des mâts avec une rapidité stupéfiante. Ils font feu de tout bois, planche coréenne, bicyclette, trapèze, quilles de jonglage, cerceaux, flûte de pan géante et même serviettes de bain !
Tour à tour, ou le tout ensemble, ils sont acrobates, équilibristes et clowns. Ils sont cinq mais on en voit dix ou plus. Les quilles volent de tous côtés et mystérieusement trouvent toujours une main pour les rattraper. Le saut de l’un sur la planche coréenne envoie l’autre voler dans les airs avant de retomber quelques sauts périlleux plus tard sur la planche, déclenchant le départ d’un autre en une succession haletante. Et tout cela sous le regard du musicien qui tout comme eux sur leurs appareils, s’acharne sur sa batterie hétéroclite. Une folie joyeuse gagne tout le plateau et pourtant tout est sûr, précis et vertigineux.
On rit, on s’émeut, on a peur pour eux, on se dit qu’ils tentent l’impossible, on s’enthousiasme, on est ébloui et on souhaite que tout le monde puisse aller les admirer. Courez-y !
Micheline Rousselet
Jusqu’au 1er janvier à La Scala – 13, boulevard de Strasbourg, 75010 Paris – du mercredi au samedi à 19h, samedi et dimanche à 15h – Relâche du 8 au 22 novembre, les 28 novembre et 12 décembre – Réservations : 01 40 03 44 30 ou lascala-paris.com
Des militants partagent ici des critiques littéraires, musicales, cinématographiques ou encore des échos des dernières expositions mais aussi des informations sur les mobilisations des professionnels du secteur artistique.
Des remarques, des suggestions ? Contactez nous à culture@snes.edu