Le compositeur sert toujours de référence aux musiques de films plus ou moins muets, pour habiter un silence qui en dit plus que bien des paroles. Les images, dans notre mémoire, tourbillonnent autour des recréations des deux compères, le bassiste Ferruccio Spinetti et le claviériste Giovanni Ceccarelli, un duo à la place d’un grand orchestre, une gageure. Gagnée. La reconnaissance – pas toujours, certaines musiques de série télé ne font pas forcément partie de notre patrimoine – s’allie à la découverte de sonorités, d’alliances, de mélodies étranges sorties de celles connues. Les surprises donnent du sel à ces recréations.
Pour corser la rencontre, une troisième voix s’est invitée, celle de la vocaliste Chrystel Wautier qui détaille des paroles – en anglais et en français – pour épaissir le mystère en faisant apparaître des dimensions inédites. Loin de l’hommage sur papier glacé, « More Morricone », propose une relecture des compositions de ce prolifique auteur. Une manière aussi d’entrer dans le monde de Ennio Morricone.
Nicolas Béniès
« More Morricone », Ferruccio Spinetti/Giovanni Ceccarelli, Bonsaï Music/L’autre distribution/Idol
Des militants partagent ici des critiques littéraires, musicales, cinématographiques ou encore des échos des dernières expositions mais aussi des informations sur les mobilisations des professionnels du secteur artistique.
Des remarques, des suggestions ? Contactez nous à culture@snes.edu