Paul Jost a déjà une carrière derrière lui comme batteur, arrangeur et compositeur issu de la ville de Philadelphie, pas seulement connu pour Benjamin Franklin mais aussi comme terreau du jazz. Il est devenu vocaliste pour ce premier album, « Simple life » référence à la chanson « Give Me the Simple Life », un vœu plutôt qu’une réalité. Il fait la preuve dès l’entrée de toutes ses qualités. Un arrangement original, un scat qui défie toutes les frontières et une assise rythmique solide, c’est bien le moins.
Il a su s’entourer. Joe Locke au vibraphone, invité sur quelques plages, brille de tous ses feux jusqu’à brûler la politesse au leader et un trio – Jim Ridl au piano, Dean Johnson à la contrebasse et Tim Horner à la batterie – qui apporte le background nécessaire à toutes les envolées du chanteur pour le servir au mieux tout en faisant la preuve qu’ils constituent un vrai trio.
Une découverte un peu gâchée par la présence de fantômes à qui Paul Jost fait un peu trop penser : Tony Bennett – il lui ressemble un peu – et Mark Murphy. Des noms évocateurs qui limite mon plaisir…
Nicolas Béniès
« Simple Life », Paul Jost, Jammin’ colorS distribué par L’autre distribution
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