Paul Doherty, médiéviste dans le civil et auteur de plusieurs séries, nous entraîne avec ce nouveau « grand détective », Christopher Urswicke un peu aussi agent double, dans l’Angleterre de la Guerre des deux Roses, en mai 1471 pour le début de cette saga. Le personnage central est « La reine de l’ombre », titre de cette première enquête, soit Margaret Beaufort, mère du futur roi. L’ombre pour définir le pouvoir de cette femme qui met tout en œuvre pour sauver son fils et le faire accéder au trône. En 1471, les York triomphent dans le sang. Ils cherchent à supprimer tous les prétendants possibles qui pourraient mettre en cause leur légitimité et leur descendance.
Une leçon d’histoire qui passe par la fiction, justifiée dans la note historique. Une plongée dans le 15e siècle. L’idée de nation n’est pas présente. Leur combat s’inscrit dans un autre contexte, celui du combat pour assurer la domination du roi sur ses vassaux. La guerre, une forme de la politique, permet d’être reconnu et légitimé jusqu’à la prochaine contestation.
Paul Doherty nous invite à revisiter cette page d’histoire en s’appuyant sur les documents existants pour redonner à chaque personnage sa place, loin du théâtre de Shakespeare qui avait fait de Richard III une sorte de Roi Lear.
Nicolas Béniès
« La Reine de l’ombre », Paul Doherty, traduit par Christiane Poussier en collaboration avec Nelly Markovic, Grands Détectives, 10/18
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