Ariana Franklin, l’auteure de cette série qui met en scène la médecin de Palerme, Adelia, désormais au service du roi anglais Henri II Plantagenet, nous a quittés en 2011 mais son héroïne vit toujours et continue ses aventures. Dans « La prière de l’assassin », Adelia, en 1178, est chargée d’accompagner Jeanne, la sœur cadette du roi – elle a 10 ans -, pour son mariage avec le roi de Sicile, un Normand. Elle se trouve en butte avec l’amant du « Loup », un personnage qui apparaît et disparaît tué par Excalibur, l’épée, dit la légende, du roi Arthur maniée par Adelia. Avec le fidèle Mansur, elle subit les conséquences de tous les préjugés du temps. Elle risque la mort et le bûcher.
Dans ce voyage, la géographie a du bon, elle passe le sud-ouest de la France actuelle marquée par la montée de l’hérésie – aux yeux de l’Église – cathare. Déjà, pointe le retour d’une Inquisition qui veut préserver le pouvoir de la seule Église de Rome. Les massacres qui suivront – beaucoup plus tard – pourront être qualifiés de génocide.
Il est difficile de résister à Adelia. Son charme s’envole de ses pages. Comme O’Donnell, l’amiral, on tomberait facilement amoureux de cette femme médecin. Une sorte d’alchimie bizarre. On se prend à rêver, contre toute attente, une suite sans fin.
Nicolas Béniès.
« La prière de l’assassin », Ariana Franklin, traduit par Jean-François Merle, 10/18, Grands détectives.
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