A partir des expériences des Zadistes – de ZAD, zone à défendre -, Jérôme Camut et Nathalie Hug construisent « Islanova », un pays sis du côté de l’île d’Oléron gardé par une intelligence artificielle et surveillé par des drones. Les habitant-e-s se nomment les « 12-10 », jour où Colomb a découvert l’Amérique, et prêtent serment pour faire partie de l’armée du 12 octobre. Une sorte de gourou, Vertigo, conduit ce petit monde jusqu’à son assassinat par un mercenaire. A partir de là, la guerre civile commence. L’Etat, le gouvernement, ne peut permettre l’éclatement du territoire national. Le tout s’organise dans un projet d’alimentation en eau de tout le continent africain.
Le fil directeur est la radicalisation d’une jeune fille de 15 ans, Charlie, vivant dans une famille recomposée, amoureuse de son faux « frère », Leny, qu’elle manipule pour partir avec lui vers Islanova retrouver sa mère biologique.
Les morts s’ajouteront aux morts, les désespoirs aux désespoirs face à un monde qui ne sait plus où se lève le soleil de l’espoir.
Un peu long, un peu tarabiscoté mais passent les révoltes de l’adolescence face à une société qui ne connaît que l’égoïsme de l’individu. Comment lutter pour un monde meilleur ?
Nicolas Béniès.
« Islanova », Jérôme Camut et Nathalie Hug, Fleuve noir.
Des militants partagent ici des critiques littéraires, musicales, cinématographiques ou encore des échos des dernières expositions mais aussi des informations sur les mobilisations des professionnels du secteur artistique.
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