Lily et Dominique soucieuses de dénicher l’âme sœur, ont porté leur choix de vacances sur le «Summer camp» organisé par le Sage Raël, sous le soleil de Croatie.
Entre séances d’éveil, ateliers de méditation et réflexions sur le bonheur à portée de main, les deux jeunes femmes tombent en même temps sous le charme d’un chanteur à succès Arnaud Fleurent-Didier.
Le film qui a été tourné en une semaine durant l’université d’été des raëliens en Croatie mêle des acteurs et les membres du mouvement de Claude Vorilhon, alias Raël.
Le résultat final de l’aventure est un documentaire sur les activités proposées par le Centre auxquelles se soumettent avec docilité et conviction la centaine de participants sous la direction du maître des lieux mi sage mi gourou.
Cette facette du film rend compte platement, sans la moindre distanciation, des activités qui sont proposées aux participants. La mise bout à bout de ces séquences donne une énumération sans surprise d’activités sans surprise.
Pour justifier la présence de comédiens qu’on aime bien comme Laure Calamy ou Benoît Forgeard, il fallait un fil conducteur, une intrigue.
Mais là non plus, pas la moindre preuve d’imagination. Les deux jeunes femmes en quête d’amoureux en sont pour leur frais. Car rien ne se présente qui pourrait les satisfaire et surtout pas Arnaud Fleurent Didier le chanteur sur qui elles semblent avoir jeté leur dévolu.
La très mince intrigue se dilue très vite dans une présentation du programme qui pourra peut-être séduire les adeptes des méthodes de retour à soi, d’épanouissement personnel par la méditation et autres exercices de gymnastique douce…
On peut adhérer à des vacances de ce type sous l’égide d’un gourou, à se détendre et à se relaxer sur commande.
A enfourcher les deux chevaux du documentaire et de la fiction (le premier sans surprises et le second au fil si ténu) le film s’enfonce dans une grande vacuité.
Les paysages de Croatie sont beaux. Le centre de vacances est situé dans un cadre idyllique mais tout cela, mis à part les quelques interventions savoureuses de Laure Calamy toujours parfaite, laisse le spectateur venu voir une comédie, sur sa faim.
Francis Dubois
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