Sur la pelouse de Choisy, les élèves de « la classe des futurs du Pôle Innovant Lycéen » ont réalisé leur première scénographie. Une forêt shakespearienne à l’ombre de laquelle on peut s’asseoir en attendant le début du spectacle.
A proximité, une roulotte et une petite tente marocaine d’une cinquantaine de places dans laquelle Gilles Cailleau va interpréter ou présenter sous la forme de récits, avec énergie et bonne humeur, dans l’ordre chronologique, les 37 pièces écrites par William Shakespeare.
Avant se se lancer dans ce « marathon- performance », l’acteur explique la genèse du projet : sa rencontre avec Antoine Garamond qui a passé trente ans de sa vie à jouer avec ses deux fils, partout et dans toutes sortes de lieux, un spectacle qui faisait revivre toutes les pièces de Shakespeare et qui, ne trouvant personne pour lui succéder, lui a offert sa roulotte.
Gilles Cailleau joue à la fois le père placide, l’aîné mort de trac et le gamin ingénu et enchaîne changement de personnages, de costumes, de techniques.
Les idées foisonnent.
A chaque pièce sa technique : magie pour Titus Andronicus , lancer de couteaux pour Coriolan , musique pour Othello (violoncelle), Trollius et Cressida (émouvante partition pour accordéon et fil de fer).
Rien ne l’arrête. Il peut jouer simultanément deux, voire trois pièces en quelques instants, nous emmener au Paradis dont on ne reviendra que pour participer à une sonorisation collective d’une Tempête inoubliable à laquelle participe un public conquis.
Au bout de trois heures d’enchantement, le « tour complet du coeur » parcouru, on n’éprouve qu’un regret. Que Shalespeare n’ait écrit que 37 pièces !
Il faut y courir !
Francis Dubois
Les mardis à 14h, vendredis à 20h, samedis à 19h, dimanches à 15h.
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