Olivier Bogé, pianiste, guitariste, chanteur et surtout saxophoniste/compositeur, se veut de son temps. A la fois pour son trio, Nicolas Moreaux contrebassiste et Karl Januska batteur et pour les auditeurs. Il utilise donc toutes les techniques actuelles. Il est à la fois binaire comme l’exige les auditeur(e)s et « classique » par l’ajout de Manon Ponsot violoncelliste et de Guillaume Bégni corniste. Ses compositions sont intelligentes et devraient impulser des développements pour les faire vivre et convaincre.
Il n’en est rien. Elles se laissent aller sans susciter ce sentiment d’urgence sans lequel il n’est pas de jazz. Mais ces « Expanded Places » sont ailleurs, ailleurs que dans la pulsation de cette musique. Dans ce cas, il s’agit de construire non seulement des endroits mais un nouvel univers en expansion.
Je me dis que ces compositions pourraient servir à d’autres. Pour créer d’autres possibles, pour cultiver d’autres champs. Les musiciens sont honnêtes et jouent avec cette virtuosité caractéristique de notre époque. Seulement, la mayonnaise ne prend pas. Les ingrédients refusent de se coaguler… Il y manque le « je-ne-sais-quoi » qui fait toute la différence.
Nicolas Béniès.
« Expanded Places », Olivier Bogé, Naïve.
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