Jean Zimmerman s’est décidé à raconter l’Histoire des États-Unis via des histoires. « La petite sauvage » est son deuxième opus paru en français après « Maître des orphelins ». Une enfant trouvée en Virginie qui se donne en spectacle et un rejeton d’une des grandes fortunes faite dans les mines de fer feront partie de la même famille par l’adoption de cette sauvage par les parents du jeunes homme. S’ensuivra une réussite de la fille et un naufrage de la famille dont le père a mal évalué ses chances de construire un monopole mais qui rebondira. Le tout est ponctué d’une série de meurtres a priori commis soit par la petite sauvage, soit par Hugo Delegate
Nous sommes à Manhattan en 1876.
Le procédé est connu. Hugo attend les flics au chevet d’un de ses amis mort assassiné. Ses avocats arrivent. Et il se raconte. L’auteure interrompt le récit pour faire souligner par les avocats les impasses logiques du récit ainsi reconstitué. Une bonne idée au départ. Seulement le récit s’effiloche, prend trop de temps. Le manque de rebondissements – sauf à la fin – lasse le lecteur. Le coup de théâtre final est un peu cousu de fil blanc et n’est pas annoncé d’une manière logique. Bref, pour le dire crûment, on s’ennuie. Le livre est sauvé par la connaissance que Jean déploie sur l’Amérique de ce temps. Mais ce n’est pas suffisant au regard de cette collection « Grands détectives ».
« La petite sauvage », Jean Zimmerman, traduit par Elisabeth Kern, 10/18, Grands détectives.
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